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Diocèse



Le billet cinéma de Chrétiens et Cultures

Borgo

  • Réalisateur : Stéphane Demoustier
  • Distribution : Hafsia Herzi, Moussa Mansaly, Louis Memmi, Michel Fau, Pablo Pauly, Florence Loiret-Caille
  • Nationalité : France
  • Durée : 1h57min

 

 

Borgo est une petite ville corse, à quelques kilomètres au sud de Bastia . Elle abrite une prison moins surpeuplée que la moyenne et dotée d’un quartier de semi-liberté, l’Unité 2. Une prison où, comme le dit ironiquement la directrice dans le film «ce sont plus les prisonniers qui surveillent les humain». Il y règne une atmosphère qui n’existe nulle part ailleurs. Certains surnomment l’unité « le Club Med », d’autres « l’hôpital » parce que tout y est très silencieux. Les gens ne hurlent pas, se parlent calmement. Les détenus tutoient les surveillants. Tout le monde s’appelle par son prénom. Le fonctionnement de cette prison est unique dans le système carcéral.

C’est, spécifiquement dans ce quartier de semi-liberté, que débarque la surveillante Mélissa pour prendre son nouveau poste, après quelques années passées à Fleury-Mérogis. Et c’est dans un HLM des faubourgs de Bastia que Mélissa, son époux et et leurs deux enfants se sont installés et ils y affrontent le racisme ordinaire de la cité. En parallèle, le commissariat de Borgo doit résoudre à la suite un double meurtre commis en plein jour devant l’aéroport. Le commissaire et son brigadier mènent l’enquête.

Le récit s’inspire d’un fait divers bien réel et non encore jugé, un double assassinat sur deux membres du grand bandistime corse en 2017 à l’aéroport de Bastia. Surveillante de la prison de Borgo et fascinée par l’univers du banditisme, Cathy Sénéchal est accusée d’avoir contribué, par un baiser, à l’assassinat de deux figures du milieu, à l’aéroport de Bastia, en décembre 2017. Stéphane Demoustier a préféré s’en détacher et décrire à travers cette histoire un milieu singulier et saisissant dans lequel une gardienne de prison, se trouve happée par un engrenage fatal vers la criminalité.
À son nouveau poste, Melissa découvre la cohabitation pacifique des clans et l’existence d’un pacte de non-agression qui assure la paix entre les détenus. Elle croise aussi Saveriu, un jeune détenu corse qu’elle a connu à la prison de Fleury-Mérogis, et qui la prend rapidement et taci-tement sous sa protection.
Dans l’Unité 2, les détenus, tous des hommes, tous corses, semblent surveiller les gardiens. La liberté est sacrée, le code de l’honneur aussi. Derrière le visage fermé de la jeune matonne, son professionnalisme et sa rigueur, on découvre une femme sensible, droite qui développe un mélange de fermeté et d’empathie. Hostiles et méfiants au départ, les détenus et Mélissa vont finir par mutuellement s’apprivoiser. A cause de son prénom et d’une chanson, Mélissa décroche le surnom d’Ibiza. Elle a même droit à une version en dialecte local du tube signé Julien Clerc. Elle rend des services, rapporte des cigarettes, procure un ventilateur à un asthmatique. Cela pousse un gentil malfrat qui assure sa protection à lui proposer un marché. La jeune matonne est très vite rattrapée par une réalité, à l’intérieur comme à l’extérieur. Engrenage, dépendance, mensonge… elle se retrouve vite piégée dans une spirale infernale.

«Ici, on n’oublie personne et personne ne nous oublie.». «Ce sont des amis, tu peux leur faire confiance.». Ou encore : «La Corse, tu sais, c’est petit.». « Je n’ai pas besoin de te suivre pour savoir où tu es. ». Ces phrases que Melissa entend ici ou là, à mesure qu’elle s’installe dans sa nouvelle vie près de Bastia, ne disent rien de bon. Elles sont prononcées dans un sourire chargé de menaces.

Entre fiction et réalité, le cinéaste divise sa structure narrative en deux, par le biais d’un montage alterné. De ce fait, le spectateur suit deux récits intimement liés: d’une part, l’arrivée de Mélissa dans le centre pénitentiaire de Borgo; d’autre part, l’enquête menée par un commissaire et un brigadier chargés d’enquêter sur un double assassinat à l’aéroport de Bastia. Alternent alors des scènes de la vie de matonne de Mélissa , et des séquences de l’enquête policière. Une habile construction en flash-back tient les spectateurs en haleine. Il faudra quelques séquences pour s’apercevoir que les lignes temporelles sont savamment disjointes, à la manière d’un Christopher Nolan ou de Regarde les hommes tomber de Jacques Audiard. Ces deux fils narratifs finiront par se rejoindre, levant ainsi le voile sur des engrenages pernicieux: corruption, chantage, intimidation…

Le début de Borgo s’ouvre sur une fausse-piste et cette séquence d’ouverture pourrait laisser penser que l’enquête policière serait la trame principale ou que le personnage central serait un inspecteur. Mais ce n’est pas le cas, ce qui intéresse Stéphane Demoustier, n’est pas tant la résolution de l’enquête policière que le jeu de bascule de Mélissa à travers ses relations avec certains détenus qui vont jusqu’à préserver par des menaces son bon voisinage au sein de son immeuble. Borgo devient ainsi un film carcéral où l’immersion se révèle à la fois réaliste et singulière. Le réalisateur s’intéresse aussi au portrait de cette matonne dont l’autorité fami-liale, professionnelle, sentimentale est mise à rude épreuve et dont la marge de manœuvre se réduit peu à peu.
Derrière le réalisme de l’univers carcéral, le film développe des thèmes qui viennent nourrir la dramaturgie de son film : la charge mentale qui écrase Mélissa en tant que mère de famille, le racisme, la violence, la pression d’un milieu professionnel fermé et étouffant, le fonctionne-ment et le dysfonctionnement institutionnel, l’instabilité d’une île avec ses règles propres et ses règlements de comptes. Un principe d’enfermement est à l’œuvre dans ce long-métrage et explique le fonctionnement des uns et des autres. Saveriu est conditionné par là où il vit, a grandi, par la manière dont les jeux de pouvoirs s’exercent sur cette île.

Le cinéaste ne tombe pas dans les clichés. Sa description de la vie dans Borgo est subtile. Sa mise en scène relève d’une grande maîtrise, avec des gros plans sur les visages, des arrière-plans flous, des cadres serrés favorisent une réelle et forte tension. La musique est magistrale, voire hitchcockienne. Les acteurs sont remarquables, notamment Hafsia Herzi, qui joue avec subtilité ce personnage paradoxal, seule femme dans un environnement exclusivement mascu-lin. L’image et le son offrent un questionnement sur notre temps, sur la notion d’éthique, et sur notre part d’humanité . La dimension éthique est au coeur du récit. Le film sonde l’âme de Mélissa, son basculement, sa morale, son rapport à la loi. A quel moment devons-nous sortir de la loi pour être moral? A quel moment la loi nous aide à garder le sens de la morale? Voilà des questions essentielles que pose le film.

Borgo est une fiction coup de poing. Nous pourrions à juste titre dans la description de l’univers carcéral penser au film de Jacques Audiard Un prophète, mais dans le film de Sté-phane Desmoutier le pouvoir d’influence au sein de la prison ne repose pas sur un homme âgé mais sur un jeune homme au visage angélique.
Brillant, haletant, implacable Borgo fait comprendre l’omniprésence des tentacules de la pieuvre mafieuse dans une œuvre où la complexité des points de vue et des personnages a toute son importance.

 

 

Riddle of fire

  • Réalisateur : Weston Razooli
  • Distribution : Lio Tipton, Charles Halford, Phoebe Ferro, Charlie Stover et Skyler Peters, Lorelei Olivia Mote
  • Nationalité : États-Unis
  • Durée : 1h54min

Dès le pré-générique, avec des plans lointains sur les paysages envoûtants du Wyoming, région de l’enfance de Weston Razooli, des corps entrent dans le champ sur des moto-cross, avant que nous ne découvrions que les trois personnages sont des enfants. Alice, Hazel et Jodie, trois apprentis braqueurs à moto-cross miniature, cagoulés et déterminés, pénètrent par effraction dans un entrepôt pour dérober un trésor : une console de jeux. Armés d’une pince géante, d’une corde et de fusils de paint-ball, ils repartent triomphants. De retour à la maison, ils s’installent devant la TV pour jouer à « Otomo Angel », qui a la forme évocatrice d’un donjon de château fort. Mais la mère des deux garçons vient d’installer un contrôle parental sur l’écran. Malade, elle négocie qu’en échange du mot de passe, les enfants devront lui rapporter une tarte à la myrtille. Cependant pour cette tarte, ils ont besoin d’un œuf bien précis. À la recherche de la recette et de ses ingrédients, nos trois « lascars » se retrouvent malgré eux embarqués dans une suite de péripéties.

Riddle of Fire transforme la campagne américaine d’aujourd’hui en un jeu de piste grandeur nature, dans lequel les smartphones tiennent lieu de longues-vues et les nains de jardin de gnomes à abattre. Et Weston Razooli nous offre le regard rêveur des jeunes aventuriers qu’il met en scène, et ce avec un montage plein de trouvailles. Leur aventure est un mélange délicieux de candeur, d’imaginaire et d’humour.
Le cinéaste se met à hauteur d’enfants, et adapte sa mise en scène à leurs gestes et leurs énergies. La tendresse du réalisateur pour ses acteurs imprègne chaque séquence. Les jeunes interprètes s’investissent pleinement dans leurs personnages, à coup d’humour, d’intrépidité et de camaraderie. Leur complémentarité est évidente. Soulignons la perfection de la direction d’acteurs : Phoebe Ferro, Charlie Stover et Skyler Peters, ainsi que Lorelei Olivia Mote qui montre une alchimie à laquelle on croit durant tout le film.

Le film analyse aussi la façon dont les enfants parviennent à vivre dans des familles déstructurées, pour chaque enfant nous constatons l’absence du père, en se créant leurs propres mondes et en nouant des amitiés fabuleuses.
Le film est entièrement tourné en 16mm. Les couleurs sont vives et les tons chauds. Ce choix du 16 mm participe à la construction d’un univers à mi-chemin entre réalité et songe. Il donne une ambiance unique, très années 80, et permet de retrouver les « couleurs Kodak » de ces années. Weston Razooli compare d’ailleurs le 16 mm à la peinture à l’huile qu’il oppose à la peinture acrylique du numérique. Il nous permet aussi de « retomber en enfance ».
Réalisé avec les moyens du bord, dans un « style bricolo » et un mince budget, Riddle of fire, film indépendant américain, ne montre pas d’effets spéciaux spectaculaires, pas de combats titanesques, pas de pirates, … mais une chasse à l’œuf.

Ce film nous offre un mélange des genres. On pense bien sûr à Stand by me (Rob Reiner 1986), aux Goonies (Richard Donner, 1985), à Stranger Things (Matt et Ross Duffer, 2016), The Little Rascals (une série américaine pour enfants des années 1920) avec un mélange d’heroic fantasy (jusqu’à réutiliser la typographie du Seigneur des Anneaux dans le générique) et de western. Riddle of Fire complète sa singularité comme une partie de Donjons & Dragons avec l’emploi récurrent de morceaux de dungeon synth (genre de musique électronique ayant émergé au début des années 1990, notamment grâce à plusieurs artistes venant de la scène black metal. Le genre s’inspire aussi bien de l’atmosphère du black metal que de celle de la musique de fantasy ou des bandes sonores de vieux jeux vidéo).
Riddle of Fire, propose un mélange d’univers teinté de nostalgie et d’insouciance enfantine. C’est un film, qui ravive la mémoire d’une enfance révolue faite de bonheur simple et d’intrépidité, qui fait souffler un vent de liberté et qui réussit à capter une magie de l’enfance communicative.

 

 

 

Philippe Cabrol, Chrétiens et Cultures


Nominations officielles

Par décision de Mgr l’Archevêque, à compter du 1er septembre 2024 :

Dans le secteur « Béziers – Biterrois » :
▪ M. l’abbé Jean-Vincent Raccurt est nommé vicaire des paroisses Saints-Apôtres-et-Martyrs, Mère-Teresa et Notre-Dame-de-la-Réconciliation. Il sera également chargé de la Pastorale des Jeunes de la ville de Béziers. Il poursuit sa mission d’études.
▪ M. l’abbé Gérard Philip est nommé prêtre résident, au service des paroisses Saints-Apôtres-et-Martyrs, Mère-Teresa et Notre-Dame-de-la-Réconciliation.

Dans le secteur « Lergue-Hérault » :
▪ M. l’abbé Raphaël Duchamp est nommé curé de la paroisse Saint-Paul-Cœur-d’Hérault, tout en conservant sa responsabilité au service de la Pastorale des Jeunes sur le secteur missionnaire.

Dans le secteur « Mer, Vignes et Volcans » :
▪ M. l’abbé Frédéric Forel, avec l’accord de l’évêque de Fréjus-Toulon, est nommé curé de la paroisse Littoral Agathois. Il sera prêtre accompagnateur de l’école et du collège Notre-Dame d’Agde.
▪ M. l’abbé Hugues-Pascal Yohou, avec l’accord de l’administrateur apostolique de l’archidiocèse de Gagnoa, est nommé vicaire de la paroisse Littoral Agathois.

Dans le secteur Bassin de Thau :
▪ M. l’abbé Jose-Miguel Flores-Lorenzo est nommé vicaire de la paroisse de Sète et au service des paroisses du secteur missionnaire. Il assurera l’accompagnement des lycéens au sein de l’Aumônerie de l’Enseignement Public et sera prêtre accompagnateur du collège et du lycée catholiques St Joseph de Sète.
▪ Le P. Bruno Grégeois, op, avec l’accord de ses supérieurs, est nommé curé de la paroisse Saint-Sauveur-en-Gardiole dont il était administrateur jusqu’à présent.

Dans le secteur Pic Saint Loup – Porte des Cévennes :
▪ M. l’abbé Gérard Blayac est nommé curé de la paroisse Porte des Cévennes.
▪ M. l’abbé Cyprien Ouedroago, avec l’accord de l’évêque de Koudougou, est nommé vicaire des paroisses Saint-Luc-en-Garrigues, Saint-Julien-de-la-Mosson et Marcel-Callo-Sources-du- Lez.

Dans le secteur Porte de Camargue :
▪ M. l’abbé Charles Edouard Bruneaut est nommé administrateur de la paroisse Notre-Dame-de-l’Alliance-de-l’Etang-de-l’Or, tout en restant curé de la paroisse Saint-Joseph.
▪ M. l’abbé Michel Andriamihaja est nommé, avec l’accord de l’évêque d’Ambositra, vicaire des paroisses Saint-Joseph et Notre-Dame-de-l’Alliance-de-l’Etang-de-l’Or.

Dans le secteur Grand Montpellier Nord :
▪ M. le Chanoine Yannick Casajus est nommé curé des paroisses Cathédrale et Saint-Denis. Il sera prêtre accompagnateur de l’école catholique Bonne Nouvelle.
▪ M. l’abbé Paul Dossous, prêtre de Saint-Jacques, avec l’accord de ses supérieurs, est nommé curé des paroisses Saint-Barnabé et Saint-Jacques-de-Compostelle.
▪ M. l’abbé Luc Jourdan, vicaire épiscopal, est nommé curé de la paroisse Sainte-Bernadette.
▪ M. l’abbé Daniel Esquivel-Elizondo sera nommé, après son ordination, vicaire à la paroisse Sainte-Bernadette.
▪ M. l’abbé Jean Dai Ly Nguyen sera nommé, après son ordination, vicaire des paroisses Cathédrale et Saint Denis.

Dans le secteur Grand Montpellier Ouest :
▪ M. l’abbé Luc Caraguel, avec l’accord de l’évêque de Carcassonne-Narbonne, est nommé curé de la paroisse Notre-Dame-de-la-Paix.
▪ M. l’abbé Léon Dougnon, avec l’accord de l’évêque de Mopti, est nommé curé in solidum de la paroisse Saint-Baudile-du-Coulazou.
▪ M. l’abbé Bernard Laurent est nommé directeur adjoint des pèlerinages et curé in solidum, modérateur de la paroisse Saint-Baudile-du-Coulazou.
▪ M. l’abbé Emmanuel Kazadi est nommé́ curé in solidum de la paroisse Saint-Martin-du-Vignogoul. M. l’abbé Vincent Comte en est le curé modérateur.

Dans le secteur Grand Montpellier Sud :
▪ M. le Chanoine Michel Plagniol est nommé vicaire des paroisses Saint-Augustin, Saint-Pierre-Saint-Etienne-de-Maguelone et Saint-Sixte-II (Stella Maris).

Autres nominations :
▪ M. l’abbé René-Luc Giran prendra une année sabbatique pour un temps de formation.
▪ M. l’abbé Laurent Harmandon prendra une année sabbatique qui inclura un temps de formation (théologique et spirituelle). Il rendra des services dans les paroisses du secteur « Les Marches del’Espinouse ».
▪ M. l’abbé Ludovic Hernandez est mis à disposition du diocèse de Carcassonne-Narbonne.
▪ M. l’abbé Jean-Gabriel Moyon, à sa demande, prendra un congé pour des raisons familiales. Il est mis à disposition du diocèse de Nantes.

D’autres nominations paraîtront ultérieurement
▪ Le P. Jean-Florent Nuttens, csj, vicaire de la paroisse des Disciples d’Emmaüs, a quitté le diocèse le 21 avril.
▪ Le P. Gabriel Noury, sma, vicaire de la paroisse Porte des Cévennes, quittera le diocèse le 1er mai.
▪ Le P. Lourdusamy Subramani, sma, vicaire des paroisses ND d’Aleyrac – Pic St Loup et Pic St Loup –Hautes Garrigues, quittera le diocèse le 1er juin.
Nous les remercions et leur souhaitons une bonne adaptation dans leur nouveau ministère.

M. le Chanoine Yves Dumas, Chancelier  / + Norbert Turini, Archevêque de Montpellier

EGLISE DE PENTECÔTE, EGLISE DE L’ESPERANCE

Comme vous l’avez constaté, les nominations que je comptais publier pour la Messe Chrismale paraissent avec beaucoup de retard. Cela nous appelle tous à une prise de conscience urgente :
▪ Nous sommes à « flux tendu » pour trouver les prêtres appelés à servir nos paroisses.
▪ Nous mesurons les difficultés de plus en plus grandissantes à couvrir la géographie paroissiale.

Ce constat manifeste que nous n’échapperons pas à cette conversion spirituelles, pastorale etcommunautaire dont je vous parle dans ma lettre pastorale. N’en ayons pas peur et restons sereins pour y voir, pas seulement une situation à subir, mais l’appel de l’Esprit Saint qui nous fait toujours avancer dans le sens du bien, qui nous mobilise, éclaire notre foi et nos esprits, renouvelle la vie de notre Eglise.

Si L’Eglise naît du côté ouvert du Christ sur la Croix, L’Esprit Saint la rend missionnaire au jour de la Pentecôte. Ne perdons pas cela de vue. Elle naît du Christ, et sa mission dans l’Esprit Saint la fait grandir au fur et à mesure qu’elle annonce la joie de la Bonne Nouvelle à toutes les nations.

Souvenons-nous des paroles du Pape St Paul VI dans son exhortation apostolique Evangelii nuntiandi (Annoncer l’Evangile). Il est bon de les relire :
« Evangéliser est, en effet, la grâce et la vocation propre de l’Eglise, son identité la plus profonde. Elle existe pour évangéliser, c’est-à-dire pour prêcher et enseigner, être le canal du don de la grâce, réconcilier les pécheurs avec Dieu, perpétuer le sacrifice du Christ dans la sainte messe, qui est le mémorial de sa mort et de sa résurrection glorieuse » E.N 14.
La mission dans l’Eglise est toujours positive parce qu’elle porte en elle l’élan que lui donne le Christ Ressuscité.

C’est ce dynamisme de l’Espérance chrétienne qui fait avancer nos communautés et c’est dans cet élan que l’Esprit Saint appelle aux changements à venir, qui ne pourront se faire sans une nécessaire inventivité dans la vie paroissiale (partage des rôles, créativité des laïcs, esprit synodal, ouverture missionnaire, …). Nos communautés ne pourront se renouveler qu’au regard de la mission qui a son origine dans celle du Christ. Ne pas comprendre cela, c’est s’enfermer dans une pastorale du « fonctionnement », de la survie, alors que l’Esprit de Pentecôte nous appelle sans cesse à emprunter une multitude de chemins pour rejoindre l’humanité d’aujourd’hui, même « par des chemins qui ne sont pas nos chemins ». Is 55/7. Une Eglise de Pentecôte est une Eglise de l’Espérance où chacun de ses membres témoigne que ce qui est premier, c’est l’amour prévenant d’un Dieu en quête de l’homme. « Un Dieu qui vient à la rencontre, demande l’hospitalité, engage la conversation » Dieu a tant aimé le monde. Petite théologie de la mission. Cardinal Jean-Marc Aveline.

En terminant, je remercie les frères prêtres qui ont accepté un changement de ministère et qui ont répondu OUI pour une nouvelle mission. Quitter une paroisse, c’est toujours un arrachement, en raison des liens spirituels, fraternels, communautaires, personnels noués avec les paroissiens et tant de personnes en dehors du circuit paroissial, mais avec lesquelles une amitié est née. Nous créons des liens affectifs et pas qu’effectifs, avec ceux qui nous sont confiés et l’amour du Christ passe aussi par ces liens.
Merci pour votre disponibilité qui manifeste que nous ne sommes pas propriétaire de la charge pastorale, qu’elle nous a été confiée comme à des « serviteurs » pour un temps et que le moment venu, le Seigneur nous appelle à passer sur une autre rive, découvrir d’autres visages, créer de nouveaux liens, servir et aimer au nom du Christ. Tout déracinement est difficile, mais il nous associe au mystère pascal du Christ qui nous fait avancer toujours dans le sens de la VIE.

Montpellier le 26 avril 2024

+ Norbert Turini, Archevêque de Montpellier


Bernadette de Lourdes à Béziers et Montpellier

Si vous étiez au pèlerinage diocésain à Lourdes en juillet 2023, vous devez avoir entendu la voix sensible et bouleversante d’Eyma sous les traits de Bernadette Soubirous, racontant de sa voix adolescente sa rencontre avec Ma dame. Si vous n’y étiez pas, courez voir le spectacle ou le récital Bernadette :

  • Pour sa musique dans la veine des grandes comédies musicales
  • Pour ses paroles si proches de l’histoire de Bernadette
  • Pour sa mise en scène qui vous transporte à Lourdes en 1858
  • Pour la modernité d’un message toujours d’actualité

Bernadette Soubirous, qui n’étais que bergère, voit sa vie et sa relation si tendre avec la Vierge mise en scène comme rarement nous le voyons dans nos églises. À la composition, des noms que nous connaissons tous : Grégoire (Toi + plus moi, Thérèse, vivre d’amour…), Lionel Florence et Patrice Guirao (Les Dix Commandements, Le Roi Soleil…). Gad Elmaleh, qui ne cache plus sa fascination pour la Vierge Marie, est également l’un des nombreux acteurs qui ont tant tenu à adapter l’histoire de Bernadette sur scène.

Malgré l’enquête du commissaire Jacomet, les doutes de l’abbé Peyramale et l’affolement des parents Soubirous, le spectacle déroule à chaque tableau la détermination de la petite Bernadette. Elle qui n’était pourtant pas bien grande a reçu la grandeur d’une production digne de Broadway : décors plus vrais que nature (la grotte est une représentation à 70% restituée au détail près par la 3D), chanteurs et comédiens costumés dans du tissu et des coupes d’époque, textes et minutes tirés du véritable procès de Bernadette… Surtitré en anglais et en italien, le spectacle a vu passer près de 150 000 spectacteurs à Lourdes et poursuit aujourd’hui une tournée des Zénith dans toute la France.

Le diocèse de Montpellier a la double chance d’accueillir le récital le vendredi 31 mai aux arènes de Béziers et le spectacle le samedi 8 juin et dimanche 9 juin au Zénith de Montpellier.

 


Communiqué du Conseil Épiscopal

Communiqué
des membres du Conseil épiscopal,
du bureau du Conseil presbytéral du diocèse de Montpellier,
du Conseil diocésain pour la protection des enfants et des adultes vulnérables et la prévention
des abus.

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Pour donner suite au rapport de la visite canonique et de la déclaration du Conseil d’administration de l’association CapMissio, dans un souci d’apaisement pour les personnes affectées par les décisions et pour le respect des victimes, les membres du Conseil épiscopal, du bureau du Conseil presbytéral, du Conseil diocésain pour la protection des enfants et des adultes vulnérables et la prévention des abus souhaitent témoigner en faveur de la démarche de Mgr Turini dans son accompagnement de la crise interne de l’école d’évangélisation CapMissio.

Dans de telles situations, afin d’établir des éléments factuels et fournir une analyse pastorale au service d’un discernement épiscopal, la procédure appropriée revêt la forme d’une visite canonique pour permettre le temps de l’écoute et de la compréhension. Car il est de la responsabilité de l’archevêque de Montpellier de réagir face aux dysfonctionnements structurels dans la gouvernance, la pédagogie et l’accompagnement des personnes au sein de l’école d’évangélisation.

Dans les circonstances actuelles, notre archevêque a apporté une réponse mesurée à la lumière du rapport remis par Mgr Batut et Mme Marie-Dominique Corthier. En tant que membres des principaux Conseils de l’archevêque, nous souhaitons faire savoir que nous soutenons la décision qui a été prise envers le Père René-Luc Giran et l’école d’évangélisation CapMissio (cf. Déclaration de Mgr Turini du 4 avril 2024). Naturellement, nous comprenons aussi que des personnes puissent être étonnées, déçues et même éprouvées, certaines réclamaient une indulgence, tandis que d’autres s’attendaient à plus de sévérité. Or, la résolution engagée n’a pas pour vocation de satisfaire ou de débouter une partie contre une autre. Nous ne sommes pas dans une logique de verdict, mais dans un temps de discernement et d’intervention prudente à la hauteur des faits.

Enfin, nous invitons les chrétiens à veiller sur leurs communications afin de ne pas nourrir les rumeurs ou les provocations inutiles. Nous espérons de tout cœur que l’intention qui anime cette déclaration sera accueillie comme un appel à la confiance et à la paix des cœurs.

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Montpellier, le 12 avril 2024
Membres du Conseil épiscopal
Mme Marie-Thérèse Biseau,                                                            Mme Jeanne Mombelli, resp. de la pastorale de la santé
P. Patrick Bonafé, vicaire général                                                   Mme Marie-Laure Pessoa,
M. le chanoine Hervé Dussel, vicaire épiscopal                           P. Jean-Sébastien Strumia, vicaire épiscopal
P. Luc Jourdan, vicaire épiscopal

Membres du Bureau du Conseil presbytéral
P. Jean-Côme About, modérateur                                                  P. Matthieu Marger
M. le chanoine Christian Boudarel                                                 P. Humberto Pabon

Membres du Conseil diocésain pour la protection des enfants et des adultes vulnérables et la
prévention des abus
M. Wayne Bodkin, diacre
M. Philippe Enjalbert
Mme Marie-Reine Mezzarobba, resp. pastorale des nouveaux courants religieux et dérives sectaires
Mme Marie-Pierre Teisserenc

 

Communiqué des membres des conseils 240412


Lancement de la campagne du Denier : une stratégie ressource dynamisée !

Une stratégie ressources dynamisée grâce à la création d’une équipe spécialisée dans le diocèse de Montpellier.

Du renouveau, il en faut, et le diocèse de Montpellier l’a bien compris. C’est la raison pour laquelle Laurent Pascal, le nouvel économe diocésain, accompagné de Sophie Bisserbe, chargée des ressources financières, ont constitué un « conseil ressources »auquel participent aussi le père Humberto Pabon, curé de la paroisse St Jean XXIII La Domitienne du secteur de Vendargues-Baillargues et Corentin Malterre, responsable communication du diocèse de Montpellier.

L’objectif est clair : Dynamiser l’ensemble des ressources du diocèse de Montpellier.

Les moyens techniques déployés dans le cadre de la nouvelle stratégie ressources sont novateurs et digitaux. Entre paniers connectés et logiciel de gestion pour les paroisses, tout est mis en œuvre pour améliorer le parcours de don et permettre à chacun de pouvoir faire son don à l’Eglise.

« Les bornes connectées sont un outil indispensable à l’évolution de nos ressources… », voilà comment Laurent Pascal, décrit la situation des paniers de quêtes ou même des offrandes de messes. Bientôt, dans les paroisses de l’Hérault, il sera possible de faire un don par carte bancaire que ce soit pour la quête, déposer un cierge ou encore régler l’inscription de son enfant au catéchisme.

Tous les autres moyens de paiement comme le chèque ou les espèces seront bien entendu conservés, le diocèse de Montpellier élargit simplement sa proposition pour ses fidèles, c’est une vraie valeur ajoutée. Cette évolution va ainsi lui permettre de se moderniser.

Parallèlement à cette évolution technique, la nouvelle stratégie ressources du diocèse de Montpellier s’appuie sur la collaboration et l’animation en paroisse.

Finalement, l’intérêt est de mettre l’humain au centre de cette stratégie. Le diocèse de Montpellier tend les bras vers des moyens intergénérationnels offrant un large choix de participer à la vie paroissiale.

« Chaque fidèle, qu’il soit pratiquant régulier ou non, qu’il côtoie l’Eglise de façon épisodique ou non, doit se sentir appartenir à notre communauté et doit être considéré comme tel, nous devons garder un lien permanent avec lui. » précise Sophie Bisserbe aux paroisses. Il y a un vrai enjeu pédagogique autour du don.

Aujourd’hui, 50% des ressources proviennent de la quête et des dons au denier. Moderniser les moyens de collecte et sensibiliser les fidèles à la nécessité de leur don est primordial pour assurer la pérennité de l’Eglise catholique en France qui vit uniquement grâce aux dons de ses fidèles.


Réalisé avec SPIP — Contacter : Le webmaster , Paroisse Saint Sauveur en Gardiole

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- mis à jour le : jeudi 2 mai 2024 -